Initiative du PERIPHEL					Morrens, le 11 octobre 1999
BP 27
1054 MORRENS
tél. 021 731 32 16 fax 021 847 12 10 tél.022 817 94 52 (prof.) Monsieur Charles Favre Pour adresse: DFIN Rue de la Paix 6 1014 LAUSANNE

Concerne: Initiative du PERIPHEL

Monsieur,

Nous accusons réception de votre prise de position personnelle au sujet de notre initiative et vous en remercions.

A notre sens, cette réponse de caractère personnel ne saurait constituer la réponse officielle du DFIN à notre demande du 3 août 1999 et nous vous adressons simultanément une lettre dans ce sens, vous invitant à répondre en particulier à notre demande d’être reçu en audience.

« A première vue », comme vous le dites, le Périphel ne serait pas la panacée. Permettez-nous de compléter votre information et de répondre à vos remarques, car la construction de notre société (discours de libération) mérite mieux que des appréciations sommaires.

Le Périphel n’entend pas réduire le trafic et comme vous le relevez, il y aura déplacement de ce trafic. Ceci n’autorise pas de conclure que les nuisances sont déplacées d’autant.

Votre suspicion à ce sujet est compréhensible compte tenu des erreurs faites précédemment.

Le contournement de Morrens en est un exemple : En 1994, le service des routes et celui de l’aménagement du territoire ont tenté de convaincre la population de Morrens, démonstration à l’appui, du bienfait que représenterait cette route d’évitement. Nous l’avons combattue et avons été vilainement critiqués. Aujourd’hui, une étude récente confirme que cet aménagement n’aurait été que source de nuisances supplémentaires.

Cinq ans après, on lit dans le rapport « Transports 2015 Politique cantonale janvier 1999 page 76 » :
les routes d’évitements ne seront acceptées que dans des cas exceptionnels, sur la base d’études d’opportunité détaillées.
Mêmes problèmes, mais solutions diamétralement opposées, toujours démonstration à l’appui. Question de modes !

Les solutions préconisées par l’Initiative du Périphel ne sont pas tributaires de modes, ou de politiques partisanes, ou de chapelles idéologiques. La suspicion n’est donc pas justifiée.

Vous vous méfiez tout de même. C’est naturel !

Sachez que :

  1. Cheseaux- Bois de Vernand (800m.) : nouvelle route à créer. Le tracé épouse le terrain, pas de riverains, ni sources à protéger : frais normaux.
  2. Traversée du bois de Vernand (800m.): aménagement d’une route existante.
  3. Bois de Vernand – Etavez : cette liaison est déjà projetée au DINF et son coût ne saurait être imputé au Périphel (le Périphel toutefois tire parti de cet aménagement)
    Nous prétendons que les coûts des segments 1 et 2 ne seront pas beaucoup plus élevés que celui de la nouvelle bretelle de Morrens (1000m.), compte tenu de son implantation très litigieuse (tranchée de 30m.de large sur 250m, mur anti-bruit, protection des sources)
    Le Périphel ne coûtera cependant que la moitié du coût de la solution actuelle, car 8000 véh/jour sont annoncés en traversée de Morrens en 2015 (dans le goulet). Une solution alternative sera donc nécessaire, qui sera très probablement la liaison Cheseaux – Etavez : ce seront donc deux routes au lieu d’une qui seront construites.
    Le Périphel en préconise une seule, qui résout de multiples problèmes. Le grief contre le coût du Périphel est totalement infondé, du moins pour qui élève le regard à l’horizon 2015.

Le Périphel ne serait pas la panacée ? Le doute doit être levé. Nous vous invitons à une séance publique d’information le 21 octobre 1999, 20h.15 à la salle communale du Mont/Lausanne, avec la participation du service des routes et de l’aménagement du territoire. Nous serions très honoré de votre présence.

Nous vous remercions de votre attention et vous prions d'agréer, Monsieur, nos salutations distinguées.

							Pour le comité
D. Lambelet

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